COMITY

The journey is over now // Guts of darkness.com

Il y a des retours qu’on attendait… d’autres non. On avait bien aimé Comity à ses débuts, avant la mode chaoscore mathfuck hardcompliqué : c’était hystéro, tordu, ça partait dans tous les sens, ça ressemblait à un vieux collage surréaliste, de riffs efficaces, d’autres non, rock’n’roll ou bizarrement dissonant ; bref c’était cool. Ils ont continué dans cette veine, avec plus ou moins de succès : « As Everything Is A Tragedy » commençait à essouffler la formule, et nous avec.

Syndrome Fantomas, cake au fromage, pudding au Nutella, cassoulet-choucroute. Annonce sa séparation avec un EP posthume, « You Left Us Here », tiède mais sympa, la corde sensible peut être… on se souvenait des lives du groupes, explosifs, de la gouaille, de la putasserie aussi faut avouer, tout ce qui fait les qualités et défauts qu’on aiment dans un groupe, la sincérité qui frôle la gêne. Et puis ils annoncent leur retour quelques temps après… et on commence vraiment à se demander ce qu’ils essayent de faire.

Comity ne semble pas savoir ce qu’il veut, comme une sale gamine trop gâtée des quartiers chics s’évadant dans de pittoresques rails de coke et de la baise alcoolisée façon service public. « The Journey Is Over Now » est symptomatique de cette modernité : pas inintéressant, mais presque anachronique. Les mêmes plans culs avec les mêmes cochonnes un peu trop grosses, le même salaire en CDI dans l’administratif, Comity cherche le désir de l’autre sans s’interroger sur le sien propre. A ce titre Every Reason To était une expérience rafraichissante. Si tout est pro, le son particulièrement au taquet, et la technique des musiciens qui en foutent partout, et la voix putain ! pour une musique aussi… brutale, ça parait paradoxale, mais ça manque un peu couilles et de cœur les gars. Il n’y a qu’à voir le Oxbow raté de la troisième piste pour savoir dans quel camp Comity déplace ses pions. Au fond, toujours le même problème qu’on leur a toujours reproché… Un disque sympa, donc. Sans plus. A voir en live. (dimanche 27 novembre 2011)

Par Saîmone

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